Hausse du coût des matières premières : Les éleveurs de lapins craignent une remise en cause de leurs contrats
Les éleveurs de lapins font face à une hausse inédite du coût de l’aliment pour leurs animaux : + 20,5 % en octobre 2021 par rapport à octobre 2020. Depuis 12 mois, l’indice est supérieur de 10 % à sa valeur le même mois de l’année précédente. Comme leurs collègues des filières œufs, volailles de chair ou palmipèdes gras, ils craignent une remise en cause de leurs contrats par les abatteurs, ce qui serait inacceptable. Ils en appellent aujourd’hui à une meilleure répercussion, vers les clients finaux de la filière, de la hausse du coût de l’alimentation.
Le dispositif d’indexation mis en place après les Etats Généraux de l’Alimentation, très fragilisé
Dans la foulée des Etats Généraux de l’Alimentation en 2018, les principaux acteurs de l’amont de la filière cunicole ont mis un place un dispositif vertueux visant à sécuriser davantage le revenu des éleveurs. Ce dispositif se traduit aujourd’hui, dans les contrats entre les éleveurs, leurs organisations (OP), et les abatteurs, par une indexation du prix d’achat des lapins sur le coût de l’alimentation. Cette indexation est basée, en partie, sur l’indice Itavi, diffusé par l’interprofession.
Il y a urgence à répercuter les hausses, condition nécessaire à la transition de la filière cunicole
Alors que la filière cunicole est à un tournant face à la remise en question du mode de production en cage, une fragilisation économique de son premier maillon serait dévastatrice pour la transition des élevages et le recrutement de nouveaux éleveurs.