La hausse brutale du cours des matières premières complique la fin d’une année très difficile pour les aviculteurs et les cuniculteurs.
Les hausses des cours des matières premières depuis le début de l’automne mettent à mal nos filières : les indices de coût de l’aliment calculés par l’ITAVI (base 100 en janvier 2014) sont en hausse pour l’ensemble des espèces de volailles.
En volaille de chair, les indicateurs issus des accords du 3 mai 2011 réunissent les conditions pour que les opérateurs réengagent des négociations. Dans la production d’œufs, la situation est aussi très tendue. La CFA a communiqué à deux reprises ces dernières semaines (le 8 décembre et le 22 décembre) pour demander aux distributeurs et aux autres acheteurs de nos produits de prendre en compte la hausse des coûts de production. Les échos reçus de la part du terrain semblent aujourd’hui être un peu plus positifs qu’au début du mois mais des efforts doivent encore être fait notamment dans le secteur des œufs.
L’année 2020 a été très compliquée pour les aviculteurs et cuniculteurs : les deux confinements et l’épisode d’influenza aviaire hautement pathogène fragilisent fortement nos équilibres. Nos débouchés n’ont jamais connu autant d’obstacles, autant de contraintes. Malheureusement c’est au premier semestre 2021 que les impacts les plus importants de la crise du Covid-19 risquent de se faire sentir : les plannings de production pour presque l’ensemble des productions (foie gras, lapins, volaille de chair, etc) affichent d’importantes baisses avec des vides sanitaires qui vont s’allonger. La filière gibier de de chasse, elle, a été la plus touchée par le deuxième confinement, bloquant pratiquement l’ensemble des débouchés pendant la période où la plus grande partie de son chiffre d’affaire est réalisé.
C’est pour toutes ces raisons que la CFA a demandé, avec la FNSEA l’assouplissement de l’accès au fond de solidarité, sa rétroactivité depuis juillet 2020 et son prolongement jusqu’en 2021. Nous devrons sans doute revenir aussi vers le ministère avec des demandes d’aides d’urgence et d’accompagnement supplémentaires dès les prochains mois. L’enveloppe de 3 millions d’euros allouée au début du mois de novembre aux éleveurs de canards (gras et à rôtir), pigeons et cailles est un signal très positif, résultat de notre mobilisation à tous mais elle risque fort d’être insuffisante et ses modalité d'attribution ne sont pas encore connues.
L’année 2020 aura aussi été marqué par le renouvellement du conseil d’administration de la CFA, à l’occasion d’élections organisés à distance, au regard du contexte sanitaire. La nouvelle équipe en place est prête pour affronter les mois qui viennent : nous aurons besoin de tout le monde. J'en profite pour saluer l'action et l'engagement des administrateurs qui avaient décidé de ne pas se représenter et les nouveaux arrivants. La force de la CFA, c'est la diversité des secteurs et des territoires qu'elle représente ; sans l'engagement de chacun le travail ne peut pas être mené correctement.
Je voudrais enfin souhaiter à tous de très bonnes fêtes de fin d’année, autour, bien sûr, des produits qui font l’excellence de nos filières. Joyeux Noël et bonnes fêtes de fin d'année à tous.