Influenza aviaire : Pour sauver l’élevage de palmipèdes gras dans le Sud-Ouest, la CFA, la FN Foie Gras, la FNSEA et JA demandent à l’Etat de faire évoluer les règles en matière de protection des animaux
Les aviculteurs du Sud-Ouest paient à nouveau un lourd tribut au passage de l’influenza aviaire sur le territoire français à l’occasion des grandes migrations d’oiseaux sauvages depuis la Scandinavie vers le bassin méditerranéen et l’Afrique du Nord.
Le département des Landes est particulièrement touché avec 339 foyers, sur les 460 que compte la France. Si la diffusion du virus est multifactorielle, il n’en demeure pas moins que la présence d’animaux d’élevage en nombre important à l’extérieur, pendant les périodes à risque, favorise « l’étincelle » qui peut conduire à la catastrophe. La CFA, la FN Foie Gras, la FNSEA et JA appellent dès aujourd’hui à renforcer la protection les élevages du passage des oiseaux sauvages en migration pour éviter une prochaine crise : l’obligation de mettre à l’abri tous les palmipèdes pendant les périodes à risque est une absolue priorité.
Durcir les règles pour sauver l’élevage en plein-air et le patrimoine agricole de toute une région
Depuis quelques jours les discours visant à opposer les éleveurs ou à opposer les modèles d’élevages se multiplient. Cette instrumentalisation de la crise à des fins syndicales et politiques est scandaleuse et délétère.
Il en va de l’avenir des élevages avicoles familiaux sur le territoire français.
Un accompagnement financier pour faciliter la transition des élevages vers des systèmes plus protecteurs vis-à-vis de la faune sauvage
Bien sûr cette évolution ne se fera sans un accompagnement technique et financier substantiel. Les éleveurs, en particulier ceux avec peu d’animaux et avec des capacités d’investissement faibles ou en fin de carrière doivent être accompagnés dans ces changements. L’Etat et les Régions doivent jouer leur rôle pour faciliter les investissements des éleveurs dans des bâtiments adaptés à leurs besoins pour leur permettre de protéger leurs animaux pendant les périodes à risques. L'Etat doit aussi renforcer ses contrôles en matière de police sanitaire. C’est un défi collectif qui attend tous les acteurs de la filière : de l’accouvage à la transformation. Les éleveurs doivent aussi y prendre toute leur part.