Répercussion de la hausse des matières premières pour les Volailles, œufs et lapins : la CFA dénonce l’indifférence des enseignes Carrefour, Casino et Aldi
Ces dernières semaines, les éleveurs sont confrontés à une hausse brutale du prix des matières premières composant l’alimentation de leurs animaux.
Face au refus de certaines enseignes de la distribution de répercuter ces hausses indispensables pour préserver le revenu des éleveurs, des opérateurs de l’abattage des volailles et du conditionnement des œufs ont fait savoir qu’ils ne sont plus en mesure de respecter leurs engagements financiers envers les éleveurs et demandent à ce que les contrats soient revus à la baisse.
La CFA ne l’acceptera pas ! Trois ans après les conclusions des Etats Généraux de l’Alimentation, cette situation n’est pas tolérable. Depuis le début du mois de décembre la CFA ne cesse d’alerter les distributeurs sur la situation extraordinairement difficile qu’ils traversent. Si des enseignes ont clairement entendu les messages et comprennent les enjeux, d’autres, et non des moindres, Casino, Carrefour et Aldi, semblent avoir décidé d’ignorer les demandes des éleveurs. La CFA se doit d’en informer les consommateurs pour qu’ils en tirent leurs propres conclusions.
Une hausse extraordinaire du coût de l’alimentation des volailles, lapins et poules pondeuses
Cette hausse est principalement due à une forte demande chinoise et à des mauvaises récoltes au Brésil ou dans la région de la Mer Noire qui ont notamment conduit récemment la Russie à limiter ses exportations.
La répercussion des hausses par les distributeurs est vitale pour les éleveurs
La contractualisation forte qui existe entre les maillons de la production et de l’industrie, avec une indexation du prix des animaux vifs ou des œufs sur le coût de l’aliment permet aux éleveurs de supporter les hausses des matières premières, mais à condition que ces dernières puissent être répercutées jusqu’aux distributeurs. Force est de constater que bon nombre d’enseignes ont entendu les messages ou sont en passe de les entendre, évitant ainsi une mise en péril des élevages. Mais des enseignes, se vantant par ailleurs de répondre aux nouvelles attentes des consommateurs sur les questions de bien-être animal à grand renfort de communication, ne semblent pas juger opportun de prendre en compte la durabilité économique des élevages.