Les éleveurs des filières avicoles et cunicole face à un mur de charges !
Les éleveurs de volailles de chair, pintades, dindes, canards de chair, canards gras, les producteurs d’œufs, ainsi que les éleveurs de lapins et de gibier sont confrontés à une hausse historique de leurs coûts de production.
Le prix des matières premières en constante augmentation entraine une hausse du coût de l’alimentation des animaux depuis maintenant dix-sept mois consécutifs. Ce poste à lui seul représente déjà 65 % du coût de production d’une volaille. Sur cette période, l’aliment a pris en moyenne 40 %.
Les autres charges se sont aussi envolées : l’électricité, le gaz, le GNR (gazole non routier), mais aussi les engrais, ainsi que le coût des bâtiments et de la main d’œuvre.
Cette situation était déjà catastrophique pour l’ensemble des éleveurs suite aux grosses difficultés de répercussion des coûts de production dans le cadre des négociations commerciales avec la grande distribution.
Pour la filière avicole, la crise sanitaire due à l’épidémie d’influenza aviaire, qui n'était jamais arrivée avec une telle ampleur, fragilise encore plus les éleveurs.
C’était sans compter la situation actuelle et à venir avec les conséquences de la guerre en Ukraine.
Ce conflit, terrible pour l’Ukraine et pour la population ukrainienne, a d’ores et déjà des conséquences dramatiques pour les éleveurs en France. Des problèmes d’approvisionnement entrainant une nouvelle augmentation des matières premières rajoutent un impact supplémentaire sur le coût alimentaire qui, d’après les projections, devrait prendre +44,7 % d’ici le mois de juin 2022. A l’échelle de l’élevage, en dehors de l’aliment, ce sont l’ensemble des autres charges qui vont le fragiliser sévèrement. C’est principalement l’énergie (gaz et électricité) qui représentait 40 % des charges variables et près de 5 % du coût de production en 2020 qui va mettre en risque nos éleveurs. Une hausse de 40 % de l’énergie représente pour un éleveur de poulet moyen (2.400 m² de surface de production) une facture supplémentaire d’environ 9 300 €/an. Et 95 % des poulaillers en France sont chauffés au gaz (propane). Les engrais atteignent eux aussi des niveaux de prix jamais égalés et les coûts d’entretien des bâtiments s’envolent.
Aujourd’hui les éleveurs sont face à un mur de charges !
La transparence sur les coûts réels de production des éleveurs est nécessaire, avec une loi qui se voit concrètement dans les exploitations agricoles.
Face à ces charges qui explosent, une répercussion des coûts de production est impérative !
Le travail des éleveurs ne peut plus être la variable d'ajustement!