En filière Œuf, le compte n’y est toujours pas !
Un mois après une double intervention à Rennes et Nantes, les producteurs d’œufs reviennent exprimer leur mécontentement dans les centres de conditionnement pour perturber l’approvisionnement des GMS.
Il n’est pire sourd que CEUX qui ne veulent pas entendre !
Fin février, lors de la dernière manifestation à Rennes, les producteurs d’œufs avaient prévenu : "Sans revalorisation des prix suffisante concédée par la distribution, il y aura une suite à l’action".
Le constat est aujourd’hui sans appel : les prix proposés par les distributeurs ne couvrent toujours pas la hausse actuelle du coût alimentaire subit par les éleveurs depuis fin 2020, à l’exception de LECLERC et LIDL qui ont indexé leurs contrats.
Les GMS récalcitrantes ALDI, AUCHAN, CARREFOUR, CORA, CASINO, INTERMARCHE,
METRO et SUPER U ont été mises en garde par un courrier collégial le 18 mars dernier.
Malgré cela le compte n’y est pas lorsque l’on sait qu’avec la Covid 19 et la mise en place du seuil de revente à perte (SRP), les GMS ont gagné un milliard d’€ de plus en 2020.
Une meilleure application des Etats Généraux de l’Alimentation s’impose !
La généralisation de l’INDEXATION dans les contrats de vente, tel que déjà faite par LECLERC et LIDL est le seul moyen d’y parvenir en prenant en compte, avec ce principe, toutes les composantes majeures du coût de production : aliment d’abord puis les autres postes de charges majeurs (Bien-être Animal).
Les professionnels de la filière Œuf demandent aux :
- aux GMS d’appliquer immédiatement une hausse des prix d’achat des œufs permettant de prendre en compte l’augmentation du coût de production des éleveurs,
- aux GMS (autres que LECLERC et LIDL) d’intégrer au plus vite le principe de l’INDEXATION sur le prix d’aliment dans leurs contrats d’achat d’œufs
- à l’ensemble des acteurs économiques aval de la filière Œuf, d’appliquer la loi EGAlim dans toutes les négociations commerciales.